Entretien jardin location : qui est responsable ?
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Claire Martin
- 11 Jun, 2025

Qui doit prendre en charge l’entretien du jardin en location ? Entre locataire et propriétaire, les responsabilités peuvent sembler floues, surtout si la loi encadre clairement la répartition des tâches. Découvrez ici qui s’occupe de l’entretien, avec des réponses claires pour éviter les litiges et respecter son bail.
Sommaire
- Qui est responsable de l’entretien du jardin en location ?
- Les obligations légales concernant l’entretien du jardin loué
- L’entretien des différents éléments du jardin en location
- Aspects juridiques et contractuels de l’entretien du jardin
Qui est responsable de l’entretien du jardin en location ?
En cas de location, le locataire assure l’entretien jardin courant, tandis que le propriétaire prend en charge les gros travaux. En savoir plus sur les obligations locatives. Selon Service-Public.fr, cette répartition relève des réparations locatives à charge du locataire, sauf pour les structures nécessitant une expertise.
L’entretien courant inclut la tonte, le désherbage et la taille des haies, tandis que les réparations majeures (comme l’élagage des grands arbres ou la sécurisation d’un mur) incombent au propriétaire. Cette distinction évite les conflits et garantit un espace vert bien géré.
Les obligations légales concernant l’entretien du jardin loué
Les responsabilités du locataire pour l’entretien courant
Tableau récapitulatif des responsabilités d’entretien du jardin entre locataire et propriétaire
Tâche d’entretien | Responsable | Détails |
---|---|---|
Tonte de la pelouse | Locataire | Environ tous les 15 jours en période de croissance |
Désherbage | Locataire | Allées et massifs floraux pour éviter la prolifération de mauvaises herbes |
Arrosage des plantations | Locataire | Régulier, surtout pendant les périodes sèches |
Taille des haies et arbustes | Locataire | Taille des haies à hauteur constante et entretien des arbustes de moins de 2 mètres |
Ramassage des feuilles mortes | Locataire | Réalisé régulièrement pour garder le jardin propre |
Entretien des systèmes d’arrosage | Locataire | Programmation, utilisation courante et signalement des anomalies |
Nettoyage des bassins et piscines | Locataire | Entretien régulier pour garder ces éléments propres |
Réparation des installations mobiles d’arrosage | Locataire | Réparation ou remplacement des éléments mobiles |
Élagage des grands arbres | Propriétaire | Pour les arbres de plus de 2 mètres de hauteur |
Remplacement des arbres et arbustes morts naturellement | Propriétaire | En cas de mort naturelle et non par négligence du locataire |
Réparation des installations fixes | Propriétaire | Responsable des terrasses, pergolas, clôtures et autres installations fixes |
Le décret du 26 août 1987 précise que l’entretien courant des jardins privatifs relève des réparations locatives à charge du locataire. Cela inclut la tonte, l’arrosage, le désherbage et la taille régulière des végétaux.
Pour bien gérer son espace vert, le locataire s’occupe de la tonte de la pelouse, de l’élimination des mauvaises herbes et de l’arrosage des plantes. Ces tâches d’entretien régulières maintiennent le jardin en bon état et évitent les désagréments avec le bailleur.
Les responsabilités du propriétaire pour les gros travaux
Le propriétaire prend en charge les travaux importants comme l’élagage des grands arbres, la réparation des installations fixes et les mesures de sécurité. Il doit fournir un jardin en bon état au début du bail et intervenir en cas de risques avérés.
Lorsque les tâches dépassent l’entretien courant, le propriétaire intervient. C’est le cas pour l’élagage des grands arbres, la réparation des clôtures endommagées ou la sécurisation des équipements comme les piscines. Il doit aussi remplacer les végétaux morts naturellement.
L’entretien des différents éléments du jardin en location
La gestion des pelouses et massifs floraux
Le locataire tond régulièrement la pelouse et entretient les massifs floraux.
- Tondez régulièrement la pelouse pour maintenir une hauteur adaptée (entre 5 et 8 cm) et éviter l’apparition de mauvaise herbe
- Arrosez les massifs en période sèche en respectant les horaires réglementaires et en ciblant les racines des plantes
- Désherbez fréquemment pour éviter la prolifération des adventices qui étouffent vos végétaux
- Taillez les haies pour préserver la biodiversité
Pour un espace vert attractif, le locataire a la charge de la tonte, du désherbage et de la taille régulière des végétaux. Découvrez des astuces pour entretenir efficacement votre jardin.
La taille et l’élagage des arbres et arbustes
Le locataire taille les haies et les arbustes de moins de deux mètres tandis que le propriétaire s’occupe de l’élagage des grands arbres.
En tant que locataire, vous taillez les arbustes selon les périodes recommandées. Les propriétaires interviennent pour l’élagage des arbres dangereux ou trop imposants.
L’entretien des systèmes d’arrosage et d’évacuation
Le locataire assure le bon fonctionnement du système d’arrosage et nettoie les gouttières.
Vous gérez l’entretien courant des installations. Le propriétaire intervient pour les réparations importantes liées aux canalisations ou à la structure du système d’arrosage.
La maintenance des aménagements extérieurs
Le locataire nettoie et entretient les équipements du jardin.
Vous prenez en charge l’entretien du mobilier. Le propriétaire remplace les équipements détériorés qui ne sont pas liés à une usure normale ou à une mauvaise utilisation.
Aspects juridiques et contractuels de l’entretien du jardin
Les clauses importantes dans le bail de location
Le contrat de location doit clairement définir les responsabilités de chacun en matière d’entretien du jardin. Cela évite les malentendus entre locataire et propriétaire. Les tâches comme la tonte, le désherbage ou la taille des haies doivent être mentionnées.
Avant de signer, vérifiez si le bail précise que vous avez l’usage exclusif du jardin. Cela implique généralement que l’entretien courant vous incombe. Le bail peut aussi spécifier qui doit s’occuper de l’élagage des arbres ou de la réparation d’une clôture.
L’importance de l’état des lieux pour le jardin
Un bon état des lieux documente précisément l’état du jardin à l’entrée et à la sortie. Cela protège à la fois le locataire et le propriétaire.
- Prenez des photos détaillées de l’état initial du gazon, des arbustes et des fleurs présents
- Notez précisément les éventuels dommages sur les massifs floraux, bassins et systèmes d’arrosage
- Documentez l’intégrité des clôtures, portails et revêtements des allées
- Vérifiez l’état fonctionnel des équipements comme les éclairages extérieurs et mobilier de jardin
La gestion des litiges concernant l’entretien du jardin
En cas de désaccord, plusieurs solutions existent. Commencez par comparer l’état des lieux d’entrée avec celui de sortie pour évaluer les éventuels manquements. Si le locataire n’a pas entretenu le jardin comme requis, le propriétaire peut retenir une partie du dépôt de garantie.
L’entretien du jardin en location implique une répartition claire : le locataire pour l’ordinaire, le propriétaire pour l’exceptionnel. Vérifiez votre bail, anticipez les tâches et clarifiez les attentes avant d’emménager. Une bonne compréhension de ces rôles évite les conflits et préserve votre espace vert comme votre tranquillité d’esprit.
FAQ
Le locataire peut-il installer un potager ?
En théorie, oui, vous pouvez aménager un petit potager ou planter des fleurs, tant que cela ne modifie pas l’aspect général du jardin. Vérifiez tout de même votre contrat de bail, car le propriétaire peut y avoir inscrit des restrictions spécifiques.
Si vous souhaitez transformer une pelouse en potager, communiquez avec le propriétaire et restez modeste quant à la surface cultivée. À la fin du bail, vous devrez restituer le bien dans le même état que le jour de la signature, alors réfléchissez bien avant de transformer le jardin.
Que faire si le propriétaire néglige les gros travaux ?
Si votre propriétaire ne réalise pas les gros travaux nécessaires, commencez par lui envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, détaillant les travaux et fixant un délai de réponse. Sans réponse sous deux mois, vous pouvez saisir la commission de conciliation ou le juge.
Le juge peut vous autoriser à réaliser vous-même les travaux si le logement est non conforme, et le propriétaire devra vous rembourser. Notez que si le logement est jugé non décent, les allocations logement peuvent être suspendues jusqu’à la réalisation des travaux.
Comment prouver que l’entretien a été fait ?
Pour prouver que vous avez bien entretenu le jardin, conservez les factures des professionnels si vous faites appel à eux. Prenez régulièrement des photos datées du jardin pour montrer son évolution et les actions que vous avez entreprises.
L’état des lieux d’entrée et de sortie est également un document important à comparer. Une communication régulière avec le propriétaire, par écrit de préférence, peut aussi servir de preuve de vos efforts d’entretien.
Le locataire peut-il choisir les plantes ?
En tant que locataire, vous êtes responsable de l’entretien courant du jardin, ce qui inclut l’arrosage des plantes et le remplacement des végétaux dépérissant si cela est dû à un manque d’entretien. Vous devez entretenir les massifs existants, ce qui implique d’arroser les plantes pour maintenir la végétation en place et de désherber.
Ces éléments suggèrent que vous avez une certaine latitude dans le choix des plantes, au moins pour remplacer celles qui dépérissent, à condition que cela ne modifie pas fondamentalement l’aspect du jardin tel qu’il était lors de la signature du bail. En cas de doute, il est préférable de se renseigner auprès du propriétaire ou de l’agence de gestion immobilière.
Que faire en cas de désaccord sur l’état des lieux ?
Si vous êtes en désaccord lors de l’état des lieux de sortie, vous pouvez refuser de signer le document ou le signer avec des réserves, en indiquant les points de désaccord. Vous pouvez également faire intervenir un commissaire de justice (anciennement huissier de justice) dans les 15 jours suivant votre départ, dont les frais seront partagés.
Si l’intervention de l’huissier ne résout pas le problème, vous pouvez saisir la Commission Départementale de Conciliation (CDC), une démarche gratuite. En dernier recours, vous pouvez saisir le juge des contentieux de la protection dans les trois ans suivant l’apparition du litige.